Nous continuons à remonter vers le nord sur ce long ruban d'asphalte usé. C'est un jour de tempête, nous roulons toute la journée, pressés de quitter cette région où règne le mauvais temps. le soir au nord de Tarfaya, nous repèrons deux camping-car qui stationnent sur la plage. Nous nous engageons sur un piste roulante pour les approcher. Ce bord de mer est différent de ceux rencontrés auparavant : les rochers sont plein d'aspérités, de trous : il serait impossible d'y marcher pieds nus. De grands trous forment des vasques pleines d'eau de mer. Quelques mousses y poussent, sur le bord. Des oiseaux viennent s'y nourrir. L'ensemble est très beau.
Au retour de cette balade, nous rencontrons un homme et sa famille, et nous faisons connaissance. Salama nous invite chez lui à Tarfaya, mais d'abord, nous l'accompagnons chez sa soeur pour y prendre le thé. Il parle cing langues, site beaudelaire, chante l'enfant et l'oiseau de Marie myriam, nous demande de traduire en français des proverbes anglais. Il a 41 ans, sa mère 57 ! Il a 3 enfants. C'est un pêcheur qui utilise une chambre à air de camion. L'été, il peut pêcher jusqu'à 200 kg de poisson. Il a pu s'acheter un vieux land rover 109 de 1986 à 4500 €. Il a construit en pierre et ciment avec l'aide de son père. Le toit terrasse est fait avec des planches échouées sur la plage, recouvertes d'une feuille de plastique et d'une fine couche de ciment (2cm). Ils ont un robinet pour l'eau de ville et l'électricité, un petit meuble en fer pour la TV, des tapis, des couvertures, de gros coussins...
Nous mangeons un tajine de poisson sur une table basse en bois, en piochant dans le plat avec les mains ou le pain. Malika prépare le thé, elle est berbère, elle dispose 4 verres verres devant elle sur un plateau rond, saisi la théière qui chauffe sur des braises (dans un canoune en terre cuite), verse le thé dans un verre et transvase longuement le liquide d'un verre à l'autre pour le faire mousser... Salama et Malika ont l'air heureux.
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